Vendredi 16 Octobre
Eric vient de rentrer. Après plus d'un an autour de la Chine. Il a vécu des moments extraordinaires, mais il n'a pas de mots pour les décrire. Il ressasse ces évènements dans sa tête en errant dans son petit appartement parisien. Il lui manque quelque chose.
Tous ces amis et des centaines d'inconnus lui ont démontré à quel point il avait de la chance d'avoir fait ce voyage. Il a vu de l'envie dans les yeux de ces interlocuteurs. Ils ont sans doute raison, mais il lui manque quelque chose.
Il a quitté son taf avant de partir. Il sait qu'il ne devrait pas avoir de grandes difficultés a en retrouver dans son domaine, et avec son expérience. Mais il n'a pas envie malgré ses galères de thunes. Sans doute, parce qu'il lui manque quelque chose.
Il s'en doutait, mais le savoir le détruit. Elle ne l'a pas attendu. Elle a déménagé, partie vivre avec un type à la Rochelle, des projets de mariage apparemment.
18 mois auparavant, il a fait ce choix : "Je pars. Pour nous deux, je ne sais pas ...".
Sa réponse résonne dans sa tête, il ne peut s'en défaire :
- "Tu sais, il y a deux sortes de vie : Les vies heureuses, et les vies qui ont un sens. Je ne t'en veux pas de faire ton choix, ne m'en veux pas de faire le mien ..."
Eric veut repartir. Vite.
[19/10 10h03] Olivier :
En est-il de la Chine comme de l'Irlande ? Même tant d'années après ?
[30/10 14h38] Ellibule :
Je devais être seule ce soir. En quelques clics comme des dés qu’on lance au hasard, je suis arrivée là . J’y suis encore.
Je devais être seule et j’ai finalement passé la soirée avec pleins de moi. A retrouver un peu de chacun de nous dispersé dans chacun de tes posts. Emoi.
Te lire devient vite addictif. Et l’énorme colonne des archives est à priori rassurante. Quand on ne te découvre qu’aujourd’hui, alors il y a de quoi se rassasier. Alors je me shoote, sans réserve. Alors je vibre moi aussi. Avec Thomas, Sylvain, Eric, Guillaume, Manu, je ne sais plus… Et quelques heures plus tard, l’effrayante colonne des archives le devient pour une toute autre raison. Seulement 4 mois postés sur les deux dernières années. Les doses se font rares.
Kitof. Qui t’offre des extraits de gens. Du concentré. Juste les instants où le corps vibre, le cœur pulse, la tête fourmille. Ces instants intenses qu’on essaie pourtant de cacher aux autres, alors que ce sont ceux qui nous rendent vivants.
Un vrai coup de cœur pour cet écrivain trop modeste, que j’avais d’abord pris pour une femme. La surprise n’en fut que plus belle. Un homme sensible, comme il y en a pleins. Un homme qui sait l’exprimer, comme il y en a peu.
Pour cette très belle soirée, merci.
Longue vie à ton talent.
I’ll been watching you.